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L’Australie se prépare aux températures extrêmes et aux feux de forêts

Max Mariton

En septembre, le bureau météorologique australien a officiellement déclaré El Niño. Ce phénomène climatique va avoir un impact sur l’été australien de décembre à mars. Le risque de températures extrêmes et de feux de forêt se retrouve accru dans la région.


Qu’est-ce qu’El Niño ?


Environ une année sur trois, les vents du Pacifique ralentissent et font augmenter les températures dans le Pacifique Sud tout en réduisant les précipitations.


Les températures élevées accélèrent le rythme d’évaporation des plantes, ce qui rend la combustion des arbres plus facile.


La situation est d’autant plus risquée dans la mesure où El Niño survient après un épisode d’El Niña (l’inverse d’El Niño, plus de précipitations). Ainsi la végétation est redevenue luxuriante après le « Black Summer » de 2019-2020.

Cela présente des risques considérables pour l’été qui commence en décembre. L’Australie est un des pays amenés à s’adapter le plus.


Des moyens originaux pour faire face à ce risque accru


Les services de préventions australiens brulent régulièrement la végétation de manière préventive. L’objectif est d’éviter la propagation à d’autres forêts ou vers les villes si un incendie venait à se déclarer.


Les pratiques indigènes de mitigation des feux sont utilisés depuis des millénaires sur l’ile-continent.

En outre, le pays utilise des données satellites de plus en plus précises afin de repérer les départs de feux dans les régions isolées. Ces données contribuent également à établir des cartes visant à prédire l’impact des feux de forêts selon la région. Ces cartes compilent par exemple la direction des vents avec l’intensité probable d’un feu en fonction de la végétation et les moyens naturels et humains présents pour limiter la propagation.


Préparer la population


Cependant, les feux de forêt restent communs. Sur la semaine du 30 octobre, des régions du nord de la Nouvelle-Galles du Sud et de la côte du Queensland (sud de Bundaberg) étaient en alertes incendie.


Les autorités recommandent des kits pour protéger sa maison. Des éléments triviaux et très concrets peuvent favoriser un départ d’incendie. Il est ainsi recommandé d’éviter de laisser son jardin se remplir de matériaux inflammables et de se débarrasser du bois et des feuilles mortes autour des logements. En Nouvelle-Calédonie, débroussailler à 50 mètres autour de sa maison est une obligation comme le rappelle la sécurité civile.


En outre, les foyers doivent avoir un plan. Savoir comment protéger sa maison des flammes (matériaux d’isolation et réserves d’eau) et, le cas-échéant, avoir un plan d’évacuation. Savoir comment se diriger vers une zone sécurisée (hangar anti-feu) et avoir un kit d’urgence avec les essentiels à emporter dans un sac à dos.


Lors des feux de 2019-2020, 9 300 bâtiments avaient été détruit et les feux avaient entrainé plus de 450 morts. Après les incendies de l’hémisphère nord plus tôt dans l’année, l’Australie anticipe un été difficile.


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