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[Portrait] Franck Berges : de la Calédonie à l’import-export en Australie

Max Mariton

Updated: Apr 5, 2024

Franck Berges est un natif du Caillou. Il fait son éducation au Sacré Cœur de Nouméa avant de partir à l’aventure à l’âge de 19 ans. Depuis 1960, il réside en Australie.


« Au départ c’était pour des vacances. Ça m’a plu, je suis donc resté ».


Franck a commencé par perfectionner son anglais et a exercé différents métiers, toujours dans l’import-export. Il passe notamment dix années dans une société d’exportation basée à Sydney, s’occupant de la zone Pacifique en générale, qui incluait la Nouvelle-Calédonie.


Cette aventure n’a pas été facile. Confronté aux difficultés des débuts dans un nouveau pays, il adopte un point de vue optimiste et confie qu’il était « à l’âge ou on règle ses difficultés au jour le jour ».


Il reconnait d’ailleurs avoir été aidé par le contexte de l’époque : « Ce n’était pas comme aujourd’hui où les visas sont difficiles avoir. Je suis resté en Australie ». Tout simplement. La situation est bien différente aujourd’hui. Il semble illusoire de penser qu’on peut simplement tout quitter et s’installer en Australie.



Vers 1980, il se met à son compte et fonde sa propre entreprise d’import-export de bières. « Beer Importers and Distributors » devient la plus grande entreprise indépendante d’export de bières du pays. Il emploie aujourd’hui 25 personnes.

Franck en était convaincu, il pouvait faire mieux en se lançant soi-même. Le créneau des vins français étant déjà bien rempli, et lui-même amateur de bières, il suit sa passion. « La bière était un produit inconnu à l’importation en Australie » rappelle-t-il. Pour faire concurrence aux produits locaux, il commence par importer depuis la Belgique (avec par exemple les bières Chimay). Mais il se remémore aussi ses débuts : « C’est dur. Vendre des bières qui coutent deux fois le prix de la bière locale, c’est pas évident ».


Aujourd’hui, il existe toujours un écart de prix en faveur des bières locales. D’autant que cette offre s’est développée avec de meilleures bières et des artisanales.


Sa clientèle se compose donc de personnes ayant voyagé et ayant été confronté à ces bières étrangères. Des connaisseurs et des gens avec des moyens donc. Il élargit aussi son créneau en visant les collectionneurs de boites et canettes.


Interrogé sur l’état du marché, il se remémore les difficultés liées au Covid avec la fermeture des bars et restaurants. Plus récemment, l’industrie semble repartir : « On se remet en route si vous voulez ». L’entreprise de Franck exporte environ 200 000 hectolitres de bières pour une valeur de 2 millions de dollars australiens (144,6 million XPF). Ce qui représente un peu moins du tiers de son chiffre d’affaires total.


Confortable sur sa lancée, Franck compte poursuivre dans cette voix. Il retourne régulièrement en Nouvelle-Calédonie, territoire où il exporte des bières australiennes via la Vinothèque. En Australie, ce sont des événements sociaux qui le garde en contact avec la communauté calédonienne sur place.


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