Par un accord signé avec les Tuvalu, l’Australie reconnait son rôle dans le changement climatique qui touche particulièrement les iles du Pacifique.
Et se place en partenaire de choix dans la région.
Les Tuvalu sont un petit pays de 12 000 habitant situé à 2 100km de la Calédonie. Les quelques iles le composant sont largement menacées par le changement climatique. Deux ont déjà été submergées, en laissant neuf face à la montée des eaux. L’élévation maximale du pays se situe à 4,5 mètres seulement.
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L’impact de la montée des eaux dans le Pacifique
A travers ce traité, l’Australie offrira la résidence permanente aux habitants affecté par la montée des eaux. Le nombre de Tuvalais concerné n’est pas encore fixé mais il pourrait s’élever à 280 citoyens chaque année.
De fait, ce traité crée l’ « union Falepili », basé sur le mot Tuavalai signifiant les valeurs de bonne cohabitation avec ses voisins et le respect mutuel.
Par cet acte unique, L’Australie cherche à montrer à ses voisins du Pacifique qu’elle est consciente de l’enjeu climatique.
Le traité signé entre les deux pays souligne « les circonstances spéciales et uniques auquel les Tuvalu sont confrontés », et cela dans la mesure ou le changement climatique constitue la « principale préoccupation concernant la sécurité nationale » de l’archipel.
Le projet ouvre aussi la porte à la participation de l’Australie dans la construction d’infrastructures pour limiter l’impact de la montée des eaux, notamment augmenter le territoire actuel de 6% en construisant sur l’océan. Le cout envisagé du projet s’élève à 16,9 millions de dollars australiens, soit 1,2 milliards en Franc Pacifique.
Face à la menace climatique, le pays a aussi créé une version digitale de lui-même dans le Métaverse, pour conserver sa culture au moins de manière numérique.
Un aspect sécuritaire
L’accord inclus aussi un aspect sécuritaire. Sur demande du gouvernement local, l’Australie interviendrait en cas de catastrophe naturelle ou d’ « agression militaire contre les Tuvalu ». En retour, le Tuvalu devra consulter l’Australie avant de s’engager dans un accord sécuritaire avec un autre pays.
Ce traité s’inscrit donc dans le contexte global de guerre d’influence dans le Pacifique. Les Tuvalu sont un des rares pays à garder des relations diplomatiques avec Taiwan et non la Chine.
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