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Scott Morrison sous le feu des critiques à la veille des élections

Max Mariton

Le Premier ministre australien concentre les remises en cause de ses actions et de son caractère. Des critiques émanant parfois de son propre parti.


En 2021, le gouvernement libéral dirigé par Scott Morrison avait été critiqué dans le cadre d’une série d’accusations de harcèlement sexuel au parlement australien à Canberra. Grace Tame, féministe engagée contre les violences faites aux femmes, considère que le Premier ministre a personnellement échoué a créé un environnement favorable pour que les femmes se sentent libres de dénoncer leurs agresseurs sans avoir peur d’éventuelles sanctions.


Les critiques à l’encontre de Scott Morrison ne datent pas d’hier. Déjà en 2019, sa gestion des feux de brousses en Australie lui avait été reproché. Plus spécifiquement, des critiques ont émané sur sa tendance supposée à ne pas assumer ses responsabilités. Au milieu de cette crise, le Premier ministre était parti en vacances avec sa famille à Hawaï. Par ailleurs, son usage de l’expression ‘I don’t hold a hose, mate’ (« Je ne tiens pas le tuyau », en référence au tuyau à eau des pompiers) avait attiré les critiques, et a marqué les esprits.



A l’approche des élections fédérales de 2022, le Premier ministre libéral n’apparait pas comme un candidat fort pour mener la coalition de la droite australienne vers la victoire. C’est même son caractère moral qui est régulièrement remis en question. Il fut en effet accusé d’être un menteur, notamment par Emmanuel Macron à la suite de l’annulation d’un contrat de défense en 2021. Plus récemment, c’est une sénatrice de son propre parti qui a mené la charge. Concetta Fierravanti-Wells avait été débarquée de la liste des Libéraux pour un siège de sénatrice. Elle désigne Morrison comme quelqu’un sans « boussole morale » et qui n’est pas fait pour être Premier ministre.



Mme Fierravanti-Wells a par ailleurs évoqué les récentes accusations de racisme à l’encontre de Morrison, et concernant sa première élection au parlement en 2007. La circonscription de Scott Morrison, Cook dans la banlieue sud de Sydney, inclus la ville de Cronulla, connue pour avoir été le théâtre d’affrontement raciaux en 2005. Le futur député aurait affirmé au parti libéral que choisir un candidat d’origine libanaise serait une erreur dans ce siège conservateur de Sydney. Interrogé récemment sur ces accusations, le Premier ministre australien a clairement réfuté avoir tenu de tels propos.


Scott Morrison n’avait pas eu à faire face a autant de critiques lors de son accession au poste de Premier ministre en 2018. Ni lors de l’élection fédérale australienne de 2019. Cependant, à la veille des élections, l’idée de le remplacer en tant que figure de proue du parti libéral reste une simple rumeur.

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