La marine chinoise est entrée en contact avec des plongeurs australiens alors qu’ils tentaient de retirer des filets de pêche sous le navire militaire HMAS Toowomba.
Ce mardi 14 novembre, le navire australien se situait dans les eaux internationales lorsqu’un navire chinois (Navy destroyer DDG-139) s’est approché. Malgré la requête du Toowomba de rester à distance, le navire chinois a déployé un sonar, forçant les plongeurs australiens à abandonner leur mission.
Des tests médicaux ont révélé des blessures mineures dues aux impulsions du sonar. Ces dernières peuvent provoquer des damages à l’ouïe, de manière temporaire ou permanente.
Cet incident intervient une semaine après la visite du Premier ministre Australien à Pékin. Le gouvernement d’Anthony Albanese cherchait à stabiliser la relation sino-australienne a l’occasion du premier voyage diplomatique d’un Premier ministre depuis 2016. Albanese avait déclaré plus tôt dans la semaine : « Notre relation avec la Chine est importante. […] En Australie, un emploi sur quatre dépend du commerce extérieur. »
Concernant l’incident naval, le Premier ministre australien a déclaré quelques jours plus tard : « Nous devons éviter ce genre d’action imprudentes. C’est pourquoi nous avons fait valoir de fortes objections auprès de la Chine ».
Dans un communiqué du 20 novembre, le gouvernement chinois rejette catégoriquement avoir agi de façon « dangereuse » ou « non-professionnelle » dans son interaction avec la marine australienne. Les autorités chinoises n’ont cependant pas spécifiquement nié l’utilisation d’un sonar.
Déjà en 2022, un navire chinois avait pointé un laser vers un navire australien et un autre était entré dans la zone économique exclusive du pays. Ces provocations interviennent dans un contexte de guerre d’influence dans le Pacifique, entre la Chine et des puissances occidentales comme l’Australie et les États-Unis.
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